Dans une époque finalement très codifiée, les agences de marketing et branding nous regroupent en catégories, en tribus, dans des termes toujours plus inventifs pour aider les marques à définir leur offre et la communiquer.

A l'inverse de cela, la singularité d'un style est ce qui va faire qu'on s'en souvient, qu'on a du mal à mettre une personne dans une case. Une forme d'alignement entre une personnalité et la manière dont elle s'exprime dans un vêtement. Pas nécessairement l'excentricité ou la recherche d'avant-garde mais juste la singularité.

Je recherche constamment à approcher cette singularité dans mes collections. En m'inspirant des femmes qui à mes yeux la possèdent, consciemment ou pas. Sans chercher la prouesse ou l'exemplarité mais en suivant leur instinct créatif.

Maria Casarès appartient à cette famille des inclassables. Des uniques, qui marquent à jamais.

Maria. Sacré prénom qui convoque bien des univers. Sacré justement, latin, fiévreux, enveloppant, universel. Peu connue ou quelque peu oubliée du grand public aujourd'hui, cette grande actrice des années 40 était pourtant une figure de la scène.

Voix grave, voire rocailleuse, regard incandescent, présence hypnotique, elle déclame et scande dans la lignée des grandes tragédiennes à la Sarah Bernhardt. Au cinéma elle obtient souvent des rôles de femmes troublantes et mystérieuses, voire vénéneuses. Fille d'immigrés espagnols fuyant le franquisme, elle se jette à corps perdu dans le théâtre, apprend et tente sa chance avec acharnement, faisant vibrer les textes et vivant les performances de tout son être.


 

On connait moins bien sa grande passion pour Albert Camus qui durera jusqu'à la mort de ce dernier et qui fait d'eux un couple mythique d'artistes, mais ça j'en parlerai à une autre occasion...

De son style, j'aime les lignes sobres, plutôt près du corps, qui font ressortir l'aura de la femme, accompagnent un corps plein aux courbes assumées. Et puis bien sûr, son élégance d'héroïne de films noirs.

 



J'ai créé la veste Maria pour qu'elle conjugue à la fois élégance, féminité, structure et profondeur. Son col châle au décolleté plongeant allonge le cou et sublime le port de tête. Ses manches kimono, très légèrement chauve-souris adoucissent les épaules. Sous la poitrine, un empiècement drapé épouse la taille et gaine subtilement la silhouette.

 

Veste Germaine - Boname Paris


La jupe Maria quant à elle est une jupe crayon à mi-chemin entre les influences année 30 et celles des années 40. Avec cette ligne ultra-chic et inimitable, un peu rétro, juste ce qu'il faut : la jupe d'une héroïne de films noirs..

 

Jupe crayon Germaine - précommande - Boname Paris


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Au final, cette silhouette Maria conjugue différentes influences années 30, 40 et 50 mais peut-être que les férus de mode y verront d'autres références aussi?


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